Les Roumains sont sociables : ils aiment la compagnie et la conversation. Dans
les villages, le soir, après le travail, et le dimanche, on s'assoit sur
le banc devant la maison, on prend le frais, on discute et on plaisante
avec les voisins jusqu'à la nuit. Nous avons souvent dormi chez l'habitant. Le peuple roumain est accueillant. Beaucoup de Roumains sont pauvres, mais intelligents et cultivés. Nombre de personnes parlent anglais, français ou allemand. Par ailleurs, les hommes sont d'une courtoisie exquise : ils pratiquent le baise-main avec les dames ! Enfin, la Roumanie est un pays sûr : la police et l'armée sont omniprésentes et très redoutées.
Les jardins d'été sont un enchantement. Le soir, sous les tonnelles illuminées, on boit et on mange des spécialités au son de la musique tsigane : un vrai régal pour tous les sens !
Les églises et les monastères sont, à juste titre, mondialement célèbres. La piété des fidèles est fervente et démonstrative. Le dimanche, les églises sont bondées, de sorte que l'on en construit de nouvelles en ville comme à la campagne. Les églises en bois du Maramures sont très chaleureuses. Nous avons particulièrement aimé le monastère fleuri de Moldovita, que nous avons visité un dimanche, parmi la foule des paysans endimanchés qui brûlaient des cierges pour les vivants et les morts
Les palais sont magnifiquement entretenus. On a adoré le palais royal de Cotroceni, la résidence d'été de Peles, et encore plus l'exquise demeure de Pelesor, chef-d'oeuvre de la reine Marie, artiste et designer. On n'a pas pu échapper au château de Dracula à Bran, ni au pharaonique palais du peuple, si loin des chaumières et des moulins...
Les Musées se visitent dans d'excellentes conditions : les touristes sont encore rares. On a beaucoup aimé le musée du village et celui du paysan dans la capitale ainsi que le parc ethnographique de Cluj-Napoca. Le musée national des beaux arts contient des merveilles.
La nature est présente même au coeur de Bucarest, «la ville-jardin» qui comporte des quartiers verdoyants et des parcs spacieux avec des lacs pour le canotage et la baignade. Les églises sont entourées de pelouses, d'arbres et de fleurs. Nous avons fait des randonnées dans les vastes forêts des Carpates, sur les sentiers bien balisés des réserves naturelles. Nous avons passé cinq heures sur le delta du Danube, «le fleuve des nuages» au milieu des forêts de saules et de roseaux, parmi les nénuphars et les oiseaux. Enfin, la Roumanie est belle vue du ciel, c'est ce que nous avons pu constater à bord d'un hélicoptère
Le pays saxon garde la nostalgie de sa grandeur passée. Wurmloch, au carrefour de trois vallées, est un village médiéval miraculeusement préservé, dont l'église fortifiée est classée au patrimoine mondial. On peut passer la nuit chez l'habitant. Brasov, Sibiu et Sighisoara méritent la visite, et le musée des icônes sur verre à Cristian est fabuleux.
Le train forestier du Maramures se prend à Viseu de Sus. Il met trois heures à parcourir, en longeant un torrent, les trente kilomètres qui séparent cette ville de la frontière ukrainienne : on a le temps d'admirer le paysage ! Il nous laisse dans un vallon perdu, où l'on trouve une merveilleuse source d'eau minérale gazeuse, l'une des richesses de la Roumanie.
